- 3 octobre 2013 , 20h15
- Salle de Musique
Giovanni Battista Pergolesi 1710-1736
Stabat Mater
Johann Adolph Hasse 1699-1783
Sinfonia dalla serenata « Enea in Caonia »
Nicola Porpora 1686-1768
Concerto per flauto traverso, 2 violini e basso
Giuseppe Porsile 1680-1750
Sinfonia in re maggiore
Malgré sa vie cruellement courte, Pergolesi obtint une grande notoriété, dont beaucoup d’éditeurs profitèrent après sa mort en publiant un grand nombre d’œuvres sous son nom. L’authenticité du Stabat Mater, un sommet de la musique sacrée du début du 18e siècle, est pourtant garantie. Basé sur un texte liturgique du 13e siècle méditant sur la souffrance de la Vierge Marie, mère du Christ, il était une possible commande du Duc de Maddaloni, mécène de Pergolèse et violoncelliste amateur. Une origine alternative suggère en effet une commande de 1734 d’une archiconfrérie de Naples, les Cavalieri de la Vergine dei Dolori qui souhaitait remplacer le Stabat Mater vieillissant d’Alessandro Scarlattidont Pergolesi conserve le même effectif vocal, pour soprano et alto. Il devait être donné à Santa Maria dei Sette Dolori, église où le Duc de Maddaloni possédait une chapelle votive et où il faisait exécuter des œuvres religieuses chaque troisième dimanche de septembre.
Le nombre de compositeurs du nom de Hasse au 17e et 18e siècle est impressionnant. Un grand nombre d’entre eux descendent d’une même famille. Johann Adolph est le plus célèbre de tous. Elève d’Alessandro Scarlatti et de Nicola Porpora, il a surtout écrit des opéras.
Porpora fait partie des compositeurs que l’on connaît surtout grâce aux biographies de leurs collègues. Ainsi, il fut le grand rival de Händel à Londres. Plus tard, à Vienne, le jeune Haydn habita chez Porpora comme élève, mais surtout comme homme à tout faire. Il y a peu de place pour la musique instrumentale chez Porpora, qui se consacra surtout à l’opéra et à la musique sacrée. Il n’a composé que deux concerti, dont un pour flûte.
Giuseppe Porsile fut de toute évidence le premier musicien napolitain à obtenir un poste dominant à la Cour Impériale de Vienne. Lui aussi composa surtout des œuvres vocales. Les manuscrits de ses deux Sinfonie furent découverts dans la « Sächsische Landesbibliothek » à Dresde.