Fanny Hensel et Felix Mendelssohn Bartholdy, exemple parfait de l’amour fraternel
Felix dédie sa toute première symphonie à son « Liebste Fenchel! », sa sœur bien-aimée. Il a 14 ans, elle en a 19. La complicité est forte entre les deux. Leur relation est symbiotique.
Fanny sera pour Félix une espèce de guide, d’éclaireuse, en témoigne la très nombreuse correspondance qui les liera toute leur vie. Deux créateurs – Fanny a écrit plus de 400 opus – que tout opposera dans leur destin : Fanny, dans l’ombre, femme et mère, sédentaire et socle de la famille qu’elle fondera, Felix dans la lumière, un homme, voyageur, chef d’orchestre et compositeur qui rencontrera tous les grands de son époque et recevra les louanges de tout le milieu musical et intellectuel de l’Europe du 19e siècle.
Il devient citoyen du monde et ses voyages l’inspirent : c’est ainsi que naissent le Concerto pour piano no. 1 (à Rome), la Symphonie no. 3 (« Ecossaise »). Fanny est chez elle à Berlin, elle écrit cette magnifique ouverture.
Signalons au passage que l’Orchestre de chambre de Bâle part en voyage initiatique avec Philippe Herreweghe, le pionnier de l’interprétation historiquement informée, avec lequel il interprètera et enregistrera l’intégrale des Symphonies de Mendelssohn !
Nelson Goerner, Orchestre de chambre de Bâle sous la direction de Philippe Herreweghe en concert le 1er décembre