Vous avez dit Korngold?

Le Concerto pour violon en ré majeur, op. 35 d’Erich Wolfgang Korngold est une œuvre composée en 1945, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Ce concerto illustre un retour de Korngold à la composition de musique classique après une période où il s’était principalement consacré à la musique de films à Hollywood. Son expérience dans ce domaine se reflète dans l’écriture du concerto, caractérisé par un lyrisme riche et un sens dramatique marqué, digne de ses partitions cinématographiques.

Le concerto est structuré en trois mouvements :

  1. Premier mouvement : Moderato nobile
    Ce mouvement s’ouvre sur un thème lyrique et noble joué par le violon solo, avec des harmonies chaleureuses. Le ton est immédiatement expressif, avec des influences romantiques évidentes, montrant l’héritage viennois de Korngold. Le violon chante avec une grande liberté, accompagné par un orchestre qui soutient le soliste tout en laissant l’espace pour l’expression individuelle.
  2. Deuxième mouvement : Romance. Andante
    Un mouvement plus introspectif et rêveur, empreint d’une douceur mélodique. L’orchestre et le soliste dialoguent dans une atmosphère plus intime, quasi sentimentale. La romance est parsemée de passages délicats et mystérieux, souvent évoqués dans la musique de film de Korngold.
  3. Troisième mouvement : Finale. Allegro assai vivace
    Le concerto se termine sur un mouvement vif et virtuose, plein d’énergie et de brio. Le thème est pétillant et donne au violoniste l’occasion de démontrer toute sa virtuosité technique, avec des passages rapides et des figures rythmiques enlevées. Ce final rappelle les passages plus enjoués et dynamiques des bandes originales hollywoodiennes de Korngold.

L’ensemble de l’œuvre est un bel exemple de fusion entre la musique classique viennoise et l’esthétique plus accessible et narrative de la musique de film. Le violon y occupe une place centrale, avec une écriture mélodique somptueuse et un traitement virtuose de l’instrument. Le concerto fut dédié à Bronisław Huberman mais créé par Jascha Heifetz en 1947, qui en assura aussi la première enregistrement.

À écouter en concert dans la merveileuse acoustique de la Salle de musique de La Chaux-de-Fonds par Michael Barenboim – rdv lundi 21 octobre à 19h30! Michael Barenboim signera ses disques à la pause!

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