Disparu en octobre 2019, connu principalement pour ses symphonies et ses merveilleuses partitions orchestrales et vocales, Kancheli brille aussi dans le registre plus intime de la musique de chambre.
Le catalogue du Géorgien Giya Kancheli se décline en trois registres principaux : la musique composée pour accompagner le cinéma et le théâtre, la musique dite sérieuse et enfin une musique légère, issue du premier groupe, dont le succès international fut une réelle surprise par sa diffusion et son impact sur des publics fort différents.
Le cas du Trio Middelheim pour violon, violoncelle et piano se distingue sensiblement des Miniatures. Il date de la fin de la vie de Kancheli marquée par de sévères problèmes de santé notamment au niveau cardiaque. Plusieurs hospitalisations et un arrêt cardiaque dont il réchappa de justesse à l’hiver 2016, grâce aux médecins de l’hôpital Middelheim à Anvers, l’incitèrent à manifester sa profonde reconnaissance en élaborant ce Trio qui ne vit le jour qu’en 2021 dans sa ville natale de Tbilissi. Une version antérieure pour trio et orchestre à cordes avait été présentée au public en 2018, quelques mois avant sa disparition.
Kancheli bâtit sa musique comme souvent, sur l’élaboration de dualités forte-piano d’une part et cris de révolte- élans lyriques touchants de l’autre. Middelheim ne déroge pas à ce schéma et charme, à l’écoute, par la perception d’une authenticité caractéristique de l’homme et de son œuvre. Source : Resmusica