La Sonate pour violon et piano n° 2 en sol majeur, op. 13 de Grieg

À écouter le 9 mars à 17h

Formé à Leipzig, Edvard Grieg élabore son langage musical d’après la tradition romantique allemande. Au fil du temps, il développe un sens de l’identité nationale et un désir croissant de créer un style typiquement norvégien. En 1866, Grieg s’installe à Christiana (aujourd’hui Oslo), prend la direction de la Société philharmonique et projette la fondation de l’Académie norvégienne de musique, qui ouvre ses portes le 14 janvier 1867. Le 11 juin 1867, il se marie avec Nina Hagerup et, en juillet, il achève la Sonate pour violon et piano n° 2 en sol majeur, son opus 13. Dédiée à son ami le violoniste et compositeur norvégien Johan Svendsen (1840-1911), elle est créée le 16 novembre 1867 à Christiana par Gudbrand Böhn au violon et le compositeur au piano, puis publiée chez Breitkopf & Härtel à Leipzig.

Cette sonate était connue des premiers interprètes comme la « sonate de danses » de Grieg. Dans le premier mouvement de style rhapsodique, une introduction, en sol mineur, Lento doloroso, et une Coda, Presto, encadrent la forme sonate, Allegro vivace, forme construite sur trois thèmes : le premier, en sol majeur, au caractère très dansant, le second, en si mineur, plutôt chantant et mélancolique, le troisième, en ré majeur, à nouveau dansant. Dans le deuxième mouvement, Allegretto tranquillo, en forme tripartite ABA, la partie A en mi mineur est élégiaque et la partie centrale en mi majeur, dolce, dont la mélodie sera réutilisée par Grieg vingt ans plus tard dans la Romanza de la Sonate no 3. Le troisième mouvement, Allegro animato, commence avec une promesse de danse, mais l’énergie se perd dans des thèmes chantants.

Texte: Dr. Veneziela Naydenova

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