Entretien avec Francesca Aspromonte au sujet de son concert le 16 décembre

Entretien avec Francesca Aspromonte à la fin de l’été dernier au sujet de son concert le 16 décembre

Née en 1991, Francesca Aspromonte s’est rapidement imposée comme l’une des sopranos les plus prometteuses des répertoires baroque et classique.

Après des études de piano et de clavecin, elle obtient en 2014 son Diplôme de Chant «mention spéciale du jury» au Mozarteum de Salzbourg. Elle suit également les cours de Renata Scotto à l’Académie Nationale de Santa Cecilia à Rome et ensuite la 20ème Académie d’Ambronay en approfondissant le répertoire des 17 et 18e siècles. Elle se perfectionne aujourd’hui avec Cordeiro Opa.

Francesca s’est produite dans des salles de concerts prestigieuses telles le Carnegie Hall, La Fenice, l’Opéra Royal de Versailles, le Royal Albert Hall et le Wigmore Hall à Londres, le Parco della Musica et le Teatro Argentina à Rome, le Musikverein et le Konzerthaus de Vienne, le Bozar de Bruxelles, l’Opéra National de Lorraine, l’Opéra National de Montpellier, le Grand Théâtre du Luxembourg, ainsi qu’au sein de festivals prestigieux comme Ambronay, Aix-en-Provence, Beaune ou Brême.

Elle a chanté sous la direction de chefs illustres tels que Sir John Eliot Gardiner, Christophe Rousset, Enrico Onofri, Leonardo Garda Alarcon, Raphaël Pichon, Vaclav Luks, Stefano Montanari, Alessandro Quarta et Dmitry Sinkovsky.

Parmi les productions les plus remarquables auxquelles Francesca Aspromonte a prêté son concours, citons le rôle-titre d’Erismena de Francesco Cavalli au festival d’Aix-en-Provence ainsi que l’Isilfe du Giasone sous la direction de Garda Alarcon, les rôles de la Musique et de la Messagère dans l’ürfeo de Monteverdi dirigé par Sir John Eliot Gardiner aux BBC Proms 2016, le rôle de la Vierge dans La Sete di Christo de siciliens du 17e siècle et chansons populaires calabraises, l’enregistrement de la Cantate Solo e pensoso de Haydn avec Il Giardino Armonico et Giovanni Antonini dans le cadre du projet Haydn 2032, le rôle d’Eurydice dans l’ürfeo de Luigi Rossi à l’Opéra National de Lorraine (Nancy) et à l’Opéra Royal de Versailles avec l’ensemble Pygmalion et Raphaël Pichon.

Citons également le Stabat Mater de Pergolèse avec Christophe Rousset et ses Talens Lyriques à Jesi, Zerlina dans Don Giovanni à Nancy et à Luxembourg, le rôle-titre de la Maddalena ai piedi di Cristo de Caldara avec le Collegium 1704 et Vaclav Luks, la Passion selon St. Jean de Bach à la Wiener Konzerthaus.

Et parmi ses prochains engagements, elle tiendra le rôle d’Angelica dans l’Orlando furioso de Vivaldi à la Fenice sous la direction de Diego Fasolis, le rôle-titre de la Semele de Hasse au Innsbrucker Festwochen, le rôle-titre de la Iole de Porpora au Musikfesten de Brême, de Haendel: Atalanta dans Serse avec l’ensemble Il Pomo d’Oro (en tournée) et Almirena dans Rinaldo au Théâtre Ponchielli de Crémone avec l’Accademia Bizantina dirigée par Ottavio Dantone.

Francesca a enregistré pour Deutsche Gramophon, Alpha Classics, Outhere, Christophorus et certains de ses concerts ont été retransmis par BBC, Mezzo TV, France Musique, Rai Radio 3, ORF, WDR et NDR.

Son premier récital au disque «Prologue», enregistré avec l’ensemble Il Pomo d’Oro et sous la direction d’Enrico Onofri est sorti en mai.

Le public chaux-de-fonnier aura la joie de vous entendre le 16 décembre dans un programme de musique baroque festive (pour notre concert de Noël) à la fois profane et religieux du début du 18e siècle avec des œuvres de Vivaldi et du compositeur français Corrette sous la direction d’Enrico Onofri. Vivaldi était maître de violon à l’Ospedale della Pietà. Il a composé des airs de musique sacrée pour les jeunes filles de cette institution. Vous êtes spécialisée dans la musique baroque.

Pouvez-vous nous dire quelques mots sur le programme que vous allez chanter?

Je n’ai jamais chanté de musique française. Ce sera la toute première fois. Je sais que la composition de Corrette a été écrite sur «Le Printemps» de Vivaldi, c’est donc un mélange entre musique française et italienne. Ce sera très intéressant pour moi de m’attaquer à une composition française. C’est quelque chose que je n’ai jamais fait. L’autre pièce, «Laudate pueri dominum», de Vivaldi est un peu moins instrumentale. Je m’explique: pour moi, Vivaldi écrit pour une voix avec les caractéristiques d’un violon. Il composait très vite avec des coloratures folles et des aigus impossibles. Cette œuvre («Laudate pueri dominum») a été écrite pour une des filles de chœur de l’institution l’Ospedale della Pietà. La version que je vais chanter est un peu différente. C’est davantage une pièce de musique sacrée, une prière en quelque sorte, qu’une pièce de concert. Je trouve cette œuvre très belle. Il y a aussi le violon concertant d’Enrico Onofri, qui est très émouvant. Nous avons déjà joué cette pièce ensemble. Nous nous sommes beaucoup amusés et il y a aussi un moment de grande émotion. Et c’est une œuvre longue. Ce motet dure une demi-heure, ce qui est long pour une chanteuse. C’est une demi-heure de coloratures et c’est un défi pour toute chanteuse. J’ai écouté de nombreux enregistrements et normalement il y a deux chanteuses pour interpréter cette œuvre. C’est physique.

Qui a choisi le programme?

L’œuvre de Corrette avait déjà été choisie pour le programme. On m’a demandé quelle autre œuvre j’aimerai chanter et comme nous avions déjà joué le Laudate pueri dominum de Vivaldi avec Maestro Onofri, nous avons décidé de l’ajouter au programme de concert de Noël à l’italienne (Natale a Parigi).

Pourquoi n’avez-vous pas encore chanté d’œuvre française?

Je pense qu’en France, on a envie d’entendre des interprètes français dans ce répertoire et la langue est très difficile. Dans le répertoire baroque, la prononciation est complètement différente, on dit par exemple le «roy» pour le roi à l’époque de Rameau et de Lully. Il y a des chanteurs beaucoup plus spécialisés dans ce répertoire-là que les chanteurs italiens. Ce sera très bien pour moi de pouvoir chanter un jour ce répertoire. J’attends qu’on me le demande, mais j’ai encore le temps, car je suis encore jeune et ce n’est pas nécessaire de se hâter pour chanter tous les répertoires possibles.

Quel rapport avez-vous à la musique de Vivaldi et à la musique du 17e et du 18e en particulier?

J’ai chanté beaucoup d’œuvres du 17e siècle. Quant à la musique du 18e siècle, je chante beaucoup plus Händel ou Scarlatti et moins Vivaldi, parce que parfois la tessiture de soprano est très grave, il faut donc une mezzo pour chanter la partie, et parfois elle est très aiguë. Il est donc nécessaire de trouver le rôle convenant à ma voix. Je n’aime pas non plus cet excès d’ornementations qui fait «feu d’artifice». Je préfère les coloratures belles, mais moins ostentatoires.

Quelle est votre œuvre préférée? Et quelle est celle que vous détestez (s’il y en a une)?

Je ne peux pas dire que je déteste une œuvre, mais il y a des compositeurs que j’apprécie moins. Je réfléchirai à deux fois si l’on me demandait de chanter un opéra de Telemann. Mais il n’y a pas d’opéras que je déteste. J’aime le répertoire baroque, mais mon compositeur préféré est Mozart, car je trouve qu’il est la synthèse parfaite entre ce qui est venu avant (le baroque) et après lui. C’était un visionnaire. On se demande quelquefois comment il a pu faire quand on étudie ses partitions. Pour moi, Mozart c’est l’incarnation de Dieu sur Terre. Pour nombre de musiciens baroque, Dieu c’est Bach, pour moi c’est Mozart.

Chantez-vous du Mozart?

J’ai chanté Don Giovanni (Zerlina). Et l’année prochaine, je chanterai la grande Messe en ut et le Requiem aussi. J’espère pouvoir encore chanter beaucoup de Mozart, mais j’ai le temps comme dit, car je suis encore jeune et que cela va venir. Je veux préserver ma voix. Je ne vois pas l’intérêt de chanter du Verdi maintenant, si je peux le faire dans 5 ans. Cela ne sert à rien de vouloir faire carrière tout de suite, le plus rapidement possible, car elle sera plus courte. Il faut préserver notre instrument, notre voix et savoir attendre pour durer.

Vous avez déjà eu l’occasion de travailler avec Enrico Onofri. Vous avez d’ailleurs enregistré un album, «Prologue», avec lui paru en mai 2018. Pouvez-vous nous dire quelques mots sur ce chef?

Enrico Onofri est une personne incroyable. Nous nous sommes beaucoup amusés pendant l’enregistrement de ce programme. Les musiciens et moi avions tout le temps le sourire aux lèvres. J’ai appris quantité de choses avec Enrico Onofri, parce qu’il connaît parfaitement le répertoire du 17e siècle. Il m’a donné des conseils sur les ornementations, ce qu’il faut faire ou ne pas faire. J’ai pu apprendre de son jeu de violon aussi, il y a tout un monde qui s’est ouvert à moi. J’espère pouvoir encore travailler avec lui, parce que c’est un grand plaisir. C’est une personne calme. On travaille dans une ambiance paisible, tout le monde est content de travailler, même au-delà des répétitions s’il y a encore des choses à peaufiner. Les orchestres aiment Maestro Onofri. C’est une personne souriante et calme. Il sait comment choyer un orchestre et le mettre en confiance. C’est important, car il n’y a pas de son sans orchestre. C’est un instrument et il ne faut pas essayer de le cacher ou d’extirper quelque chose de lui si on ne le traite pas bien.

Quel est votre prochain projet?

Mi-août j’ai un concert avec le programme du CD (Prologue) en Finlande avec Enrico Onofri et l’ensemble Il pomo d’oro, puis fin août je chanterai La Semele de Hasse à Innsbruck, début septembre je serai dans La Iole de Porpora à Brême et fin septembre je chanterai le Stabat Mater de Boccherini au Festival Purtimiro à Lugo. J’ai un agenda bien chargé. Je serai aussi Atalanta dans Serse à Paris et à Vienne en octobre et Almirena dans Rinaldo de novembre à janvier en Italie.

Vous avez un truc pour vous reposer?

Dire non. Ma première prof m’a toujours dit que les grandes carrières sont faites avec des nons. Chanter des rôles faits pour ma voix et ma tessiture. Il faut savoir calculer les risques. Il n’y a pas de recette pour une carrière parfaite.

 

Propos recueillis par la Société de Musique de La Chaux-de-Fonds à la fin du mois d’août 2018.

126e saison – 126. Saison / Société de Musique de La Chaux-de-Fonds – Noël avant l’heure à la Salle de musique avec Francesca Aspromonte et la Camerata Bern le 16 décembre à 17h

Société de Musique de La Chaux-de-Fonds

Für Deutsch, bitte siehe unten!

126e saison – 126. Saison / Société de Musique de La Chaux-de-Fonds –  Noël avant l’heure à la Salle de musique – une soirée italienne et festive avec l’exquise Francesca Aspromonte et la Camerata Bern le dimanche 16 décembre à 17h

Madame, Monsieur, Chers partenaires,

Nous vous invitons à passer une soirée festive avec le BernVocal, la Camerata Bern dirigée par Enrico Onofri, ancien premier violon de Il Giardino Armonico, et la soprano Francesca Aspromonte, l’une des sopranos les plus en vue des répertoires baroque et classique, diplômée du Mozarteum de Salzbourg le dimanche 16 décembre. Un avant-goût d’un Noël à l’italienne avec notamment le Concerto Grosso de Corelii et des œuvres de Vivaldi explorant son répertoire tant profane que sacré, parmi elles le Laudate Pueri Dominum, pièce maîtresse alternant célébration joyeuse aux vocalises éclatantes et mouvements lents et recueillis d’une grande poésie. La jeune étoile interprétera aussi pour la toute première fois une œuvre baroque française de Corrette. Elle déclara à ce propos la chose suivante:

«Je n’ai jamais chanté de musique française. Ce sera la toute première fois. Je sais que la composition de Corrette a été écrite sur «Le Printemps» de Vivaldi, c’est donc un mélange entre musique française et italienne. Ce sera très intéressant pour moi de m’attaquer à une composition française. C’est quelque chose que je n’ai jamais fait. L’autre pièce, «Laudate Puri Dominum», de Vivaldi est un peu moins instrumentale. Je m’explique: pour moi, Vivaldi écrit pour une voix avec les caractéristiques d’un violon. Il composait très vite avec des coloratures folles et des aigus impossibles. Cette œuvre («Laudate Puri Dominum») a été écrite pour une des filles de chœur de l’institution l’Ospedale della Pietà. La version que je vais chanter est un peu différente. C’est davantage une pièce de musique sacrée, une prière en quelque sorte, qu’une pièce de concert. Je trouve cette œuvre très belle. Il y aussi le violon concertant d’Enrico Onofri, qui est très émouvant. Nous avons déjà joué cette pièce ensemble. Nous nous sommes beaucoup amusés et il y a aussi un moment de grande émotion. Et c’est une œuvre longue. Ce motet dure une demi-heure, ce qui est long pour une chanteuse. C’est une demi-heure de coloratures et c’est un défi pour toute chanteuse. J’ai écouté de nombreux enregistrements et normalement il y a deux chanteuses pour interpréter cette œuvre. C’est physique.» (extrait de l’entretien accordé à la Société de Musique à lire sur le site la semaine prochaine)

RDV DIMANCHE 16 DÉCEMBRE 2018 17H, SALLE DE MUSIQUE Introduction à 16h15 par François Lilienfeld

NATALE A PARIGI

ARCANGELO CORELLI (1653-1713)

Concerto grosso en sol mineur, op. 6 n° 8 « fatto per la notte di Natale »

ANTONIO VIVALDI (1678-1741)

Laudate pueri Dominum RV 600 en do mineur pour soprano, cordes et basse continue

La Senna festeggiante – Sinfonia

Concerto Madrigalesco en ré mineur RV 129

MICHEL CORRETTE (1707-1795)

Laudate dominum de coelis pour soprano, ténor, chœur et orchestre

Concert enregistré par notre partenaire RTS-Espace 2

Retrouvez le programme intégral du concert ainsi que les biographies de Francesca Aspromonte, d’Enrico Onofri, de la Camerata Bern (orchestre fondé en 1962) et du BernVocal (ensemble vocal professionnel bernois spécialisé dans la musique ancienne) en cliquant ici.

Et pour ceux qui ne veulent pas attendre, écoutez Francesca Aspromonte chanter le Laudate pueri Dominum RV.600 de Vivaldi sur la BBC en cliquant ici.

Retrouvez aussi Francesca Aspromonte en images dans l’Orlando Furioso de Vivaldi à La Fenice à Venise ici.

Et d’autres vidéos ici.

Achetez vos places ici.

Voir et entendre Francesca Aspromonte en interview ici.

Elle signera par ailleurs l’album «Prologue» qu’elle a enregistré avec Enrico Onofri et Il Pomo d’Oro.

La Société de Musique de La Chaux-de-Fonds remercie ses aimables sponsors et partenaires pour leur précieux soutien:

Loterie Romande, Ville de la Chaux-de-Fonds, République et Canton de Neuchâtel, Pour-cent culturel Migros, Fondation Coromandel, BCN et Fondation du Casino de Neuchâtel.

RTS – Espace 2, ArcInfo, Canal Alpha, Nau.ch, Mezzo TV, Kultur-Tipp et Resmusica.

Au plaisir de vous accueillir à la Salle de musique le 16 décembre.

Deutsch

Die 126. Saison der Société de Musique de La Chaux-de-Fonds nimmt Sie vom 26. Oktober 2018 bis zum 10. Mai 2019 mit auf eine Reise von Russland nach Spanien, über Skandinavien und Italien. Zum Presseinfo.

Passez un Noël à l’italienne le 16 décembre avec la délicieuse soprano Francesca Aspromonte

Une soirée festive avec la Camerata Bern dirigée par Enrico Onofri, ancien premier violon de Il Giardino Armonico, et la soprano Francesca Aspromonte, l’une des sopranos les plus en vue des répertoires baroque et classique, diplômée du Mozarteum de Salzbourg.

Un Noël à l’italienne avec notamment le Concerto Grosso de Corelii et des oeuvres de Vivaldi explorant son répertoire tant profane que sacré, parmi elles le Laudate Pueri Dominum alternant célébration joyeuse aux vocalises éclatantes et mouvements lents et recueillis d’une grande poésie.

La jeune étoile interprétera aussi pour la toute première fois une œuvre baroque française.

RDV DIMANCHE 16 DÉCEMBRE 2018 17H, SALLE DE MUSIQUE Introduction à 16h15 par François Lilienfeld

Ecoutez-la chanter le Laudate pueri Dominum RV.600 de Vivaldi sur la BBC en cliquant ici.

Voir et entendre le baryton jurassien Alexandre Beuchat, membre de la Wiener Staatsoper

Avant d’avoir le plaisir d’entendre l’excellent baryton Alexandre Beuchat à la Salle Faller le mardi 11 décembre à 19h30, retrouvez-le ici et maintenant en vidéo et en audio. Cliquez sur les liens indiqués.

Alexandre Beuchat chante l’air de Figaro « Largo al factotum » tiré de l’opéra Il barbiere di Siviglia par Gioacchino Rossini.

Alexandre Beuchat chante l’air de Valentin « Avant de quitter ces lieux «  tiré de l’Opéra Faust par Charles Gounod.

Et la Winterreise qu’il chantera à la Salle Faller.

«La musique commence là où les mots finissent» Nikolaï Lugansky le 30 novembre à 19h30

 

Für Deutsch, bitte siehe unten!

Venue pour la toute première fois du pianiste moscovite Nikolaï Lugansky dans le canton de Neuchâtel avec un récital Schumann, Debussy, Scriabine et Rachmaninov le vendredi 30 novembre à 19h30 à La Chaux-de-Fonds.

Madame, Monsieur, Chers partenaires,

«La musique commence là où les mots finissent» Nikolai Lugansky dans Diapason

La venue de Nikolaï Lugansky est attendue depuis longtemps et résonnera comme un événement de premier ordre dans la Métropole horlogère. Silhouette élancée, port altier, Lugansky appartient à la grande école russe du piano dans le sillage de Rachmaninov et Richter. Pianiste d’une extraordinaire profondeur et polyvalence, Nikolaï Lugansky est vainqueur du très célèbre Concours Tchaikovsky.

Né à Moscou en 1972 dans une famille de scientifiques, Nikolaï Lugansky a été l’élève de Tatiana Kestner et de Tatiana Nikolaïeva(son mentor, qui le désigne dès sa plus tendre jeunesse comme un artiste majeur), puis de Sergueï Dorensky au Conservatoire Tchaïkovski de Moscou. Nikolai Lugansky est aussi lauréat du Concours Bach à Leipzig en 1988 et du Concours Rachmaninov à Moscou en 1990. Il est en outre le récipiendaire du titre d’Artiste du peuple de Russie en avril 2013. En Russie, Lugansky est directeur artistique du Festival Rachmaninov de Tambov et il soutient activement le Musée-domaine Rachmaninov à Ivanovka, où il joue régulièrement.

Les enregistrements de Nikolaï Lugansky ont obtenu de nombreuses distinctions, notamment un Diapason d’Or et un ECHO Klassik Award pour son CD avec les Sonates pour piano de Rachmaninov, un Gramophone Editor’s Choice avec son enregistrement des Concertos de Grieg et de Prokofiev avec Kent Nagano et l’Orchestre symphonique de Berlin. Le CD Grande Sonata and The Seasons de Tchaïkovski, paru en juin 2017, a été accueilli avec enthousiasme par la critique qui l’a décrit de insightful and mature (The Guardian).

Nikolaï Lugansky a sorti le mois dernier un album dédié à Debussy(Suite bergamasque, Arabesques, Images…) s’inscrivant dans les projets d’enregistrements originaux de Harmonia Mundi autour du centenaire de la disparition du compositeur français, magicien de la mélodie et du timbre, grand “coloriste” et père de la musique moderne, le 25 mars 1918. C’est à la Salle Gustav Mahler de Toblach (Dobbiaco) au coeur du Tyrol italien, près des Dolomites, où Mahler passait ses étés, que le pianiste a enregistré ce superbe album se composant de la Suite Bergamasque, du second cahier des Images, de L’Isle Joyeuse, du Jardin sous la pluie, des deux Arabesques, de la Plus que lente et de l’Hommage à Haydn.

«En concert, il me paraît absolument nécessaire de partager l’ensemble de mes émotions» Nikolai Lugansky dans Diapason

Dans cet album, que Nikolaï Lugansky signera à l’issue de son concert à la Salle de musique de La Chaux-de-Fonds le 30 novembre, le pianiste tient à proposer le portrait tout en nuances d’un compositeur tellement porté vers les voyages! Que ce soit dans le temps (Hommage à Haydn) ou dans les espaces imaginaires les plus ouverts, ce parcours libre est avant tout une affaire de lumière et de couleur dont on ne se lasse… jamais.

A la Salle de Musique, Nikolaï Lugansky interprètera les oeuvres suivantes

ROBERT SCHUMANN 1810-1856

Scènes d’enfants

CLAUDE DEBUSSY 1862-1918

Suite Bergamasque

ALEXANDRE SCRIABINE 1872-1915

Sonate n° 3 op. 27

SERGUEÏ RACHMANINOV 1873-1943

Préludes (op.23 nos 1,3,6,7, op.32 nos 5,12, op.23 nos 4,5)

Ce concert est enregistré par RTS Espace 2.

Vous trouverez le programme détaillé du 30 novembre en cliquant ici.

Les places peuvent être achetées en ligne ici.

Voir et entendre Nikolaï Lugansky sur le web, audio et vidéo.

La Société de Musique de La Chaux-de-Fonds remercie ses aimables sponsors et partenaires pour leur précieux soutien:

Loterie Romande, Ville de la Chaux-de-Fonds, République et Canton de Neuchâtel, Pour-cent culturel Migros, Fondation Coromandel, BCN et Fondation du Casino de Neuchâtel.

RTS – Espace 2, ArcInfo, Canal Alpha, Nau.ch, Mezzo TV, Kultur-Tipp et Resmusica.

Au plaisir de vous accueillir à la Salle de musique le 30 novembre.

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