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Musique de chambre au sommet avec le concert du 15 décembre

L’Ensemble Brahms Berlin, composé exclusivement de musiciens à cordes issus des « Berliner », alias l’Orchestre Philharmonique de Berlin, place au centre de sa programmation le riche répertoire de musique de chambre de Brahms, leur illustre éponyme. Ce focus ne se limite pas aux œuvres pour cordes, mais inclut également des compositions avec piano ou le célèbre quintette pour clarinette.

De plus, les membres de l’ensemble établissent des liens entre la musique de Brahms et d’autres compositeurs tels que Wolfgang Amadeus Mozart, Franz Schubert, Felix Mendelssohn-Bartholdy ou Robert Schumann.

L’Ensemble participe chaque année aux concerts de musique de chambre de la Philharmonie de Berlin et se produit régulièrement lors des Festivals de Pâques des Berliner Philharmoniker à Baden-Baden.

Aux côtés de la virtuose américaine Claire Huangci, l’ensemble interprète les deux quintettes avec piano emblématiques de Schumann et Brahms. En complément de ce programme, ils jouent également l’unique mouvement de quatuor à cordes D 703 de Schubert, une œuvre tout aussi singulière.

CLAIRE HUANGCI piano (Prix Géza Anda)
Brahms Ensemble Berlin
(de l’Orchestre Philharmonique de Berlin)
RACHEL SCHMIDT violon
Raimar Orlovsky violon
Julia Gartemann alto
CHRISTOPH IGELBRINK violoncelle

JOHANNES BRAHMS 1833-1897
Quintette pour piano en fa mineur op. 34
FRANZ SCHUBERT 1797-1828
Quatuor à cordes n° 12 en ut mineur « Quartettsatz » D. 703
ROBERT SCHUMANN 1810-1856
Quintette avec piano en mi bémol majeur op. 44

Introduction par François Lilienfeld à 16h15

« If looking for characteristics of Huangci’s piano playing, one finds them in her superior focus, imaginative abilities, and the resulting poetry of her interpretation. » (Thomas Schacher, NZZ Neue Zürcher Zeitung)

L’année 2024 finit avec une lauréate du Prix international Gésa Anda. Ce concours suisse de renom a pour objectif de découvrir et de soutenir de jeunes pianistes talentueux du monde entier. Organisé tous les trois ans à Zürich, il est reconnu pour son exigence et la qualité de ses lauréats à qui il offre une plateforme pour lancer leur carrière internationale. La jeune pianiste américaine Claire Huangci, qui a aussi remporté le 2e Prix au prestigieux Concours ARD, s’associe au Brahms Ensemble Berlin, composé d’éminents membres de l’Orchestre Philharmonique de Berlin et pédagogues reconnus, pour un concert exceptionnel. Les grandes œuvres du répertoire allemand mettent en lumière l’excellence de cet ensemble de tradition accompagné pour la première fois par la jeune pianiste américaine. Ce concert est une exclusivité́ suisse.
Le Quartettsatz était probablement prévu comme mouvement initial d’un quatuor à cordes, qui – comme beaucoup d’œuvres de Schubert – resta inachevé. La combinaison du quatuor à cordes avec un piano était très appréciée par les compositeurs du XIXe siècle. Les pièces de Schumann et Brahms au programme font partie des sommets de ce genre. Ils émerveillent par leur richesse mélodique et par la maîtrise de l’équilibre délicat entre les cordes et le piano.
À découvrir pour la première fois à la Salle de musique dimanche 15 décembre à 17h

Focus sur la Passacaille et Fugue en do mineur BWV 582

Johann Sebastian Bach

Passacaille et thème fugué en ut mineur pour orgue BWV 582

Composition : inconnue (avant 1713). Durée : environ 13 minutes.

Après sa mort, en 1750, Johann Sebastian Bach a bien failli tomber dans un oubli presque complet : son langage savant était déjà passé de mode de son vivant, dès la décennie 1740, et ses propres fils illustraient par leurs œuvres un goût nouveau, fait de sensibilité à fleur de peau ou de style galant un peu superficiel. Bien que certaines œuvres, comme Le Clavier bien tempéré, n’aient jamais cessé d’être jouées par les clavecinistes et les pianistes, surtout à titre d’exercice, la musique de Bach a eu la chance d’être à plusieurs reprises « redécouverte » et remise à l’honneur. Citons par exemple Mozart déchiffrant les partitions de la collection du Baron van Swieten et introduisant dans sa musique une pensée contrapuntique nouvelle, Mendelssohn faisant découvrir au grand public berlinois la Passion selon saint Matthieu en dirigeant ce monument dans la grande salle de la Sing-Akademie en 1829, et, plus proche de nous, un supposé « retour à Bach » chez certains compositeurs des années 1920 en France, voulant se démarquer des sortilèges debussystes.

Cependant, chaque époque possède sa propre vision de la musique de Bach, et la découverte de ses réinterprétations, littérales ou librement inspirées, est un passionnant voyage esthétique.

Chef d’œuvre de Bach, la Passacaille et Fugue en ut mineur BWV 582 n’a pas d’équivalent, pas son ampleur, dans tout le répertoire pour orgue de son temps. Son thème immuable de huit mesures, d’une majestueuse grandeur, est une contrainte maximale engendrant le renouvellement constant des figures qui s’y superposent. Bach ménage des progressions dans les rythmes, les densités, les couleurs de l’orgue, allégeant la partie centrale (où le thème passe fugitivement dans l’aigu) pour mieux réintroduire ensuite toute la puissance d’une polyphonie allant jusqu’à cinq voix simultanées. Mais le couronnement de l’œuvre est constitué par la fugue finale (aucun autre compositeur n’avait encore songé à associer une passacaille et une fugue) prenant comme sujet les quatre premières mesures de la passacaille. Cette fugue peut donc être considérée comme une ultime variation, beaucoup plus vaste, où pour la première fois le discours va pouvoir moduler (au terme de quelque huit minutes d’ut mineur !). Après 20 variations strictes, l’invention de Bach y semple encore plus inépuisable.

Isabelle Rouard

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Julien Beautemps, ovni de la musique

Dimanche 8 décembre, 17h, nous aurons le bonheur d’assister au 3e volet de la série Nouveaux Talents avec le concert d’un jeune homme pas comme les autres, un orchestre à lui tout seul pour un concert découverte. Le programme de ce concert est à trouver ici.

L’accordéon offre une source infinie de timbres et couleurs et donne l’impression d’une véritable forêt d’instruments, un orchestre symphonique contenu dans une petite boîte de 15kg.

« Un ovni doté d’une maturité vraiment exceptionnelle. »
– Max Dozolme, France Musique

« Un serial transcripteur que rien n’arrête. »
– Rémy Louis, Diapason

« Julien Beautemps n’a pas attendu pour faire parler de lui, notamment grâce à une douzaine de prix internationaux, et à la faveur d’une boulimique activité de chambriste et d’arrangeur. »
– Benoît Fauchet, Diapason

« Je vous l’avais dit : ce mec est un génie ! »
– Clément Rochefort, France Musique

Julien Beautemps, né en 2000 à Grenoble, est un musicien reconnu pour « son intelligence musicale », récompensé en 2023 par le Prix Jeune Soliste des Médias Francophones Publics et soutenu par la Fondation l’Or du Rhin et la Banque Populaire. Diplômé du Conservatoire de Paris (CNSMDP) en interprétation et musique de chambre, il poursuit actuellement un Diplôme d’Artiste Interprète ainsi qu’un Master Soliste à l’HEMU de Lausanne. Julien a remporté plusieurs prix dans des concours internationaux, dont le 2e Grand Prix Musical Lauredia 2023 et le 1er Prix du Concours International PIF Castelfidardo 2021. Il collabore avec des artistes renommés tels que Gautier Capuçon et Eléonore Pancrazi, et est régulièrement invité sur France Musique. En 2022, il a lancé son premier album solo Mechanics sous le label Nügo, et continue d’innover en tant qu’arrangeur, revisitant des œuvres classiques pour ses ensembles, notamment le Duo Argos et l’ensemble Méliphages. Julien est également compositeur, avec des œuvres telles que Mechanics et sa Sonate pour la Résurrection.

L’accordéon se trouve sous ses formes les plus diverses dans un très grand nombre de cultures. Mais on s’attend moins à l’entendre dans des concerts classiques. Or, notre soliste d’aujourd’hui nous prouve que son instrument a bien sa place dans la prestigieuse Salle de musique. Il nous présentera des arrangements, mais aussi des compositions originales.

https://www.radiofrance.fr/francemusique/julien-beautemps-accordeoniste-laureat-du-prix-jeune-soliste-2023-des-medias-francophones-publics-9998625

Concert du 27 novembre 2024 – Julie Fuchs et Il Pomo d’Oro : mot du Président

Concert du 27 novembre 2024 – Julie Fuchs et Il Pomo d’Oro : mot du Président

Cher Public,

Lors du concert du mercredi 27 novembre dernier, nous avons vécu une situation heureusement exceptionnelle dans le déroulement des concerts de notre Société de Musique : une défection de la soliste, qui nous a été communiquée seulement 5 heures avant le début du concert !

Je suis conscient que l’impossibilité de chanter de Mme Julie Fuchs, pour cause de maladie, a pu de prime abord décevoir certains d’entre nous, particulièrement celles et ceux qui étaient venus de loin pour entendre cette voix magnifique.

Je tiens à remercier vivement les 7 musiciens de l’ensemble Il Pomo d’Oro, lesquels ont su faire preuve d’un grand sang-froid, en parvenant à mettre en place un nouveau programme en quelque deux heures seulement, sauvant ainsi notre soirée… De plus, celui-ci fut brillamment exécuté. Les parties solistes de Max Volbers à la flûte à bec nous ont tout particulièrement enchantés par leur virtuosité et leur musicalité. Nous avons eu en outre l’intervention spontanée et humoristique d’une célèbre romancière, Donna Leon, grande amatrice de musique baroque et fidèle amie de l’ensemble Il Pomo D’oro. Qu’elle en soit remerciée elle aussi.

Je tiens ici à vous exprimer ma gratitude pour votre compréhension face à cette situation exceptionnelle ainsi que pour le très bon accueil que vous avez réservé aux musiciens.

J’aimerais aussi saluer l’engagement sans failles tant de notre équipe administrative que de celle du TPR, en premier lieu de la régie et de la billetterie.

Sensible à votre fidélité à nos concerts, je vous adresse mes meilleurs messages.

Pierre-Yves Perrin

Votre Président

Concert de Julie Fuchs modifié

Cher public,

Nous avons malheureusement été informés à très court terme de l’incapacité de Madame Julie Fuchs à chanter ce soir. Dans l’urgence, la Société de Musique de La Chaux-de-Fonds a décidé de maintenir le concert, les artistes étant déjà sur place.

L’ensemble Il Pomo d’Oro a proposé un programme instrumental qu’il a très aimablement voulu préparer ces dernières heures. Nous avons la chance d’accueillir l’écrivaine mondialement connue Donna Leon, grande spécialiste de la musique baroque italienne, qui a dit quelques mots.

Si vous avez acheté un billet et que vous n’êtes pas allé au concert en raison de l’absence de Julie Fuchs, vous avez la possibilité de demander un remboursement.

Merci de votre compréhension
La Société de Musique de La Chaux-de-Fonds

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Focus sur le concert exceptionnel de Julie Fuchs avec Il Pomo D’Oro et Max Volbers

Date unique en Suisse de Julie Fuchs avec Il Pomo d’Oro et Max Volbers!

Solidarité et transmission du savoir sont aussi ancrées dans le vocabulaire de l’ensemble que nous accueillerons pour ce concert. Fondé en 2012, Il Pomo d’Oro est célébré́ pour son interprétation historiquement informée et a acquis une renommée mondiale, collaborant avec des artistes de renom (Joyce DiDonato). Il soutient des initiatives humanitaires (El Sistema Greece) et donne des leçons de musique gratuites par le biais de son Académie. Distinguée par de multiples récompenses, la soprano au statut de star Julie Fuchs (aussi star des plateaux TV que l’on aussi pu voir comme jurée de l’émission Prodiges sur France 2) est reconnue pour son engagement envers l’avenir de l’opéra, sa capacité à captiver les publics du monde entier avec sa voix expressive, sa présence scénique et son expérience. Il Pomo d’Oro et Julie Fuchs, places sous la direction du jeune chef Max Volbers, unissent leurs talents pour présenter un programme mettant à l’honneur des airs d’opéras et des pièces instrumentales de deux célèbres compositeurs stars du baroque Vivaldi et Händel.

Ce concert sera enregistré par notre partenaire RTS Espace 2 et fera l’objet d’une introduction muiscologique.

Focus sur Julie Fuchs:

La soprano française Julie Fuchs, célèbre pour sa présence scénique et son timbre voluptueux, est l’une des chanteuses les plus en vue de sa génération. Récompensée par trois Victoires de la Musique Classique, elle a été nommée Artiste de l’Année en 2021 et Chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres. En 2024-2025, elle interprétera Marie dans La Fille du Régiment à l’Opéra de Paris et Susanna au Bayerische Staatsoper, avec des rôles dans des opéras baroques à La Scala et au Gran Teatre del Liceu. Artiste exclusive Sony Classical, son album Amadè est sorti en 2022, précédé de deux autres albums chez Deutsche Grammophon. Marraine de la Paris Opera Competition, elle soutient activement la relève lyrique et est pionnière sur les réseaux sociaux, partageant son parcours avec ses abonnés sous @juliefuchssop.

Qui est Max Volbers?

Max Volbers, flûtiste à bec, claveciniste et chef d’ensemble, est un talent polyvalent dans la musique ancienne. Inspiré par les pratiques des XVIIe et XVIIIe siècles, il explore la musique ancienne et contemporaine en collaborant avec divers compositeurs. Diplômé de l’Université Mozarteum de Salzbourg, il se produit dans des festivals renommés et joue avec des ensembles historiques et modernes. Son premier CD, Whispers of Tradition, lui a valu l’OPUS KLASSIK 2023.

Programme du 27 novembre 19h30 à la Salle de musique de La Chaux-de-Fonds:

Amour sacré et Amour profane
Antonio Vivaldi (1678-1741) • Georg Friedrich Händel (1685-1759)

1ère partie : Amour profane
HÄNDEL (1685-1759) Da tempeste – GIULIO CESARE
VIVALDI (1678-1741) Amato ben tu sei la mia speranza (Rosane) – LA VERITÀ IN CIMENTO
HÄNDEL Tornami a vagheggiar (Morgana) – ALCINA (Londres, 1735)
VIVALDI Concerto pour flûte en do mineur RV 441
HÄNDEL Credete al mio dolore (Morgana) – ALCINA (Londres 1735)
HÄNDEL Spera e godi (Partenope) – PARTENOPE (Londres, 1730)

2e partie : Amour sacré
HÄNDEL Donna che in ciel (HWV 233), récitatif Torna immobile in grembo et air Tu sei la bella Serena Stella
HÄNDEL Sonate en trio op 2 no.5 en sol mineur
VIVALDI Motet In furore iustissimae irae (RV 626)

Quelle chance ! Julie Fuchs dédicacera ses disques à l’issue du concert. 

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Julie Fuchs sur l’opéra baroque – interview dans Operawire

Traduction d’une interview avec Julie Fuchs

Julie Fuchs

La soprano française Julie Fuchs enchante les publics d’opéra à travers l’Europe avec un répertoire varié, allant du baroque au contemporain. Elle fait actuellement ses débuts américains dans le rôle-titre de Partenope de Händel à l’Opéra de San Francisco. Chanteuse depuis toujours, Fuchs a débuté sa formation musicale à Avignon avant de poursuivre ses études au Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris. Artiste très sollicitée pour des récitals et enregistrements, Fuchs milite pour rendre l’opéra accessible à tous. En 2018, elle a lancé une initiative sur les réseaux sociaux, Operaisopen, comprenant des publications, des vidéos, des interviews et des concours, dans le but de promouvoir l’idée que l’opéra est ouvert à tous.

Lors de sa dernière saison, Fuchs a interprété Norina dans Don Pasquale à l’Opéra National de Paris, avant d’incarner Gilda dans Rigoletto de Verdi au Teatro Real de Madrid.

Spécialiste de l’opéra baroque, Fuchs excelle dans cet univers artistique caractéristique des débuts de l’opéra, où musique, théâtre, mise en scène et costumes s’entrelacent harmonieusement. C’était une époque où les récits étaient portés par la musique, souvent accompagnés de décors charmants et d’une ornementation musicale complexe, avec de nombreux trilles. Partenope, écrit par Händel en 1730, en plein milieu de sa carrière, regorge des tropes typiques de l’opéra baroque : déguisements de genre, tourments amoureux, tromperies, et une multitude de prétendants courtisant un amour capricieux — ici, la reine de Naples. Cela rappelle Shakespeare, lui-même un maître conteur de l’ère baroque. Ajoutez une dose d’humour déjanté et vous obtenez le dernier rôle phare de Fuchs.

OperaWire a rencontré cette soprano bel canto très occupée lors des répétitions de Partenope et a appris quelques détails supplémentaires sur cette étoile montante.

OperaWire : Qu’est-ce qui continue de vous défier et de vous intriguer dans la musique vocale baroque ?

Julie Fuchs : La musique baroque offre une grande liberté aux interprètes, et chaque rôle, chef d’orchestre ou équipe avec lesquels je travaille m’apporte de nouveaux défis et enrichit ma connaissance de ce répertoire. J’aime explorer de nouvelles interprétations et écrire mes propres variations vocales pour chaque aria. Pour Partenope ici à San Francisco, j’explore également un nouveau rôle et un personnage si amusant à jouer !

OperaWire : Parlez-nous des charmes particuliers que Händel exerce sur vous. Devez-vous vous préparer d’une certaine manière pour aborder le répertoire de cette période, comme les arias ou les récitatifs ?

JF : J’ai eu la chance de travailler avec de grands chefs spécialisés dans cette musique, comme Emmanuelle Haïm pour Cléopâtre et Marc Minkowski pour La Folie dans Platée. Ils m’ont beaucoup appris sur ce style. D’un point de vue technique vocal, comme pour n’importe quel rôle, je le chante avec ma propre voix sans chercher à l’adapter à un moule particulier. Pendant mes cours, je travaille sur les défis que le rôle peut poser, comme les passages en colorature ou les grands sauts d’intervalle — Partenope en compte beaucoup !

Händel a écrit tant de mélodies magnifiques. Elles sont bien construites mais aussi très accrocheuses, faciles à retenir même dès une première écoute. Cela demande un talent immense ! Sa manière de traduire les émotions par sa musique est extraordinaire : qu’il s’agisse de chagrin, de colère ou d’amour, il parvient toujours à capturer l’essence des sentiments.

Julie Fuchs interprètera un air de PARTENOPE de Händel le mercredi 27 novembre à la Salle de musique de La Chaux-de-Fonds.

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Focus sur le 2e concert des Nouveaux Talents RTS + SDM CDF: Don Bachmann & Co

Nouveaux Talents RTS – venez soutenir les stars de demain dans l’acoustique idéale de la Salle de musique de La Chaux-de-Fonds

DIMANCHE 24 NOVEMBRE 2024, 17H 
SALLE DE MUSIQUE

DON BACHMANN AND CO
DONATIEN BACHMANN basson
JAMILA GARAYUSIFLI violon
DAVID CASTRO-BALBI violon
EDMUND RIDDLE alto
MILENA UMIGLIA violoncelle
LARS SCHAPER contrebasse
AUGUSTIN LIPP percussions

CHICK COREA 1941 – 2021
Armando’s Rhumba
DANIEL SCHNYDER 1961 *
Concerto pour basson, quintette à cordes et percussions
(première mondiale)
ASTOR PIAZZOLLA 1921 -1992
Oblivion pour basson et cordes, arr. D. Bachmann
CARL PHILIPP EMANUEL BACH 1714 -1788
Sonate pour flûte en la mineur, arr. pour basson
ASTOR PIAZZOLLA
Suite de Maria de Buenos Aires, arr. D. Bachmann
PIERRE-MAX DUBOIS 1930 -1995
Sonatine-Tango pour basson et cordes, arr. D. Bachmann
RICHARD GALLIANO 1950 *
Tango pour Claude pour basson et cordes, arr. D. Bachmann

Donatien Bachmann, bassoniste talentueux, a débuté ses études musicales à 8 ans au CPMDT sous la tutelle d’Antoinette Baehler, avant de poursuivre à la Haute École de Musique de Genève avec Afonso Venturieri, où il obtient son Bachelor en 2018. Il a ensuite perfectionné son art à la Hochschule für Musik Basel avec Sergio Azzolini, se spécialisant en basson baroque et obtenant son Master en 2020. Actif tant en solo qu’en musique de chambre, Donatien a collaboré avec des artistes renommés tels que Janine Jansen et Gilles Apap, et s’est produit sous la direction de chefs d’orchestre éminents comme Daniel Harding. Membre fondateur du Basilea Wind Quintet, il a également remporté plusieurs prix lors de compétitions nationales et internationales. En parallèle, il a entamé une carrière de chef d’orchestre en 2023, dirigeant divers ensembles en Suisse. Passionné et polyvalent, Donatien est soutenu par plusieurs fondations prestigieuses et voit la musique comme une force curative et universelle. Pour ce concert, Donatien Bachmann sera accompagné de six collègues émérites, lauréats de nombreux prix, tous formés dans de grandes écoles en Suisse et à l’étranger.

Le basson est le protagoniste de ce programme qui présente une diversité de styles et d’époques. On débutera avec une composition de Chick Corea, reflétant les influences latines du jazz, suivie par la première mondiale d’un concerto de Daniel Schnyder, qui repousse les limites du répertoire pour basson. Des arrangements des tangos d’Astor Piazzolla offrent une interprétation originale de ces classiques. La Sonate en la mineur de C.P.E. Bach, originellement pour flûte, ainsi que les œuvres de Dubois et Galliano, complètent le programme en mariant le tango argentin à la tradition classique. Pour son premier album, réalisé en collaboration avec la RTS, le bassoniste suisse Donatien Bachmann s’entoure de musiciens talentueux de la région pour proposer un programme moderne et haut en couleurs.

Ce projet explore une large palette de styles, du baroque au jazz, en passant par le tango argentin, et rend hommage à des compositeurs aux multiples facettes. Misant sur le caractère éclectique du basson, chacune des œuvres interprétées est une première dans cette configuration unique.

Le compositeur Daniel Schnyder arrange lui-même son concerto pour basson pour un petit ensemble, dans un esprit proche de la musique de chambre. Relier Chick Corea à C.P.E. Bach, en passant par Piazzolla et Pierre-Max Dubois, constitue un défi audacieux qui se concrétise ici dans un enregistrement appelé à devenir intemporel.

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Les Menuhin Academy Soloists – un héritage humaniste

Les soussignés, Oleg Kaskiv, Ivan Vukčević et Pablo de Naverán, ont tous trois eu dans leur jeunesse l’immense fortune de recevoir l’enseignement de Yehudi Menuhin et d’Alberto Lysy, laissant en chacun d’eux une empreinte définitive et inoubliable dans leur vie et leur évolution personnelle. Au cours des cinq derniers mois, en réaction à la situation regrettable de l’IMMA, ils ont réuni leurs énergies et leur bonne foi, dans le désir et le devoir de préserver un patrimoine culturel, éducatif, musical et artistique unique et admirable, fidèle à son essence, qui est avant tout musicale et humaniste.

Cet effort a permis, le 1er octobre, d’inaugurer l’année académique de la Menuhin Academy, institution que nous avons créée sous forme d’association, officiellement enregistrée au registre du commerce et soutenue par l’appui indispensable de Jeremy Menuhin, l’héritier le plus direct de son père, conscient de notre longue expérience professionnelle et pédagogique, ainsi que de la responsabilité, de l’honnêteté et du lien profond avec la raison d’être de cette institution unique au monde.

Tous les virtuoses issus de l’IMMA de l’année dernière ont exprimé le souhait de poursuivre leurs études avec nous en rejoignant la nouvelle Académie. Par ailleurs, cet été, cinq étudiants ont achevé officiellement leur programme de trois ans et ont depuis suivi des carrières diverses, notamment dans des orchestres professionnels et des études supplémentaires à travers le monde.

Ainsi, nous avons réussi à inaugurer ce nouveau cycle avec un groupe d’étudiants très nourri, à savoir :

  • Rodion Synchyshyn, violoniste, Ukraine
  • Yujin Hong, violoniste, Corée du Sud
  • Takara Oiwa, violoniste, Japon
  • Theodor Kaskiv, violoniste, France
  • Nerea Arriola, violoniste, Espagne
  • Yuna Kusanagi, violoniste, Japon
  • Klara Chen, violoniste, Chine
  • Aisha Coronado, violoniste, Mexique
  • Vlad Osadchyi, altiste, Ukraine
  • Mariia Panchuk, altiste, Ukraine
  • Andjela Josifoski, altiste, Serbie
  • Szymon Szopa, violoncelliste, Pologne
  • Shira Pinkerfeld, violoncelliste, Israël

Cette nouvelle étape a été célébrée par un concert au Forum Menuhin à Berne le 15 octobre, qui a reçu un accueil enthousiaste et des applaudissements chaleureux d’un public nombreux qui, après le dernier morceau, a offert aux jeunes musiciens une ovation debout, un moment inoubliable nous apportant à tous un sentiment de gratitude et d’espoir.

Dès le premier jour, les étudiants reçoivent des leçons quotidiennes de violon, alto, violoncelle et de musique de chambre, avec des répétitions préparatoires individuelles et de groupe, ainsi que des séances de lecture de partitions. Ce programme encourage une intensité, une concentration et une motivation qui correspondent de manière unique à l’héritage de Yehudi Menuhin. En plus de nos enseignants principaux, nous avons la chance de compter sur Gábor Takács-Nagy, un musicien renommé et un collègue précieux, qui partage sa vaste expérience et sa passion communicative pour la musique avec nos jeunes musiciens. Lorsque les finances de l’Académie le permettront, nous espérons inviter de nombreux autres musiciens de renom en tant que professeurs invités pour offrir à nos étudiants une formation des plus riches et variées.

De plus, notre calendrier de concerts assure aux étudiants la stimulation et l’opportunité nécessaires pour présenter leurs réalisations au public. Les engagements à venir nous emmèneront au Grand Théâtre de La-Chaux-de-Fonds (8 novembre), au Théâtre-Casino de Berne (22 novembre), en tournée en Grèce (1-4 décembre), ainsi qu’au Victoria Hall de Genève ou au Zentrum Paul Klee, entre autres. L’opportunité nous a également été offerte d’enregistrer cette année plusieurs disques dans le but de continuer à diffuser le répertoire des grands compositeurs classiques.

D’autre part, en plus de l’activité pédagogique elle-même, nous poursuivons chaque jour nos efforts pour consolider l’avenir de l’Académie, en contactant les soutiens officiels et privés les plus divers et en tentant humblement de promouvoir la nature particulière et culturellement indispensable de notre projet.

Après le choc initial et la résignation de voir le déclin immérité d’une institution mal gérée, nous nous sommes immédiatement mis au travail, sans relâche, jour et nuit. Aujourd’hui, nous avons le plaisir d’annoncer que l’espoir et la motivation l’ont finalement emporté. Pour l’instant, nous menons cet effort sans aucune rémunération personnelle ; actuellement, le soutien généreux que nous recevons suffit tout juste à couvrir les besoins essentiels des étudiants – tels que les permis de séjour, l’assurance maladie, les transports et les dépenses quotidiennes – afin qu’ils puissent continuer à perfectionner leurs compétences dans des conditions idéales. Bien que cette situation soit temporaire, elle nous permet d’affirmer que l’essence de l’Académie réside avant tout dans un idéal artistique intransigeant et plus essentiel aujourd’hui que jamais.

Oleg Kaskiv, Ivan Vukčević et Pablo de Naverán, octobre 2024

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Focus sur le programme Mendelssohn du 8 novembe 2024

« Viens et éveille tous les esprits ailés qui sommeillent depuis si longtemps là-dedans. Sois mon David et que ton jeu chasse loin de moi les mauvais songes. » Ainsi s’exprimait Goethe dans une lettre adressée à Felix Mendelssohn qu’il avait connu en octobre 1821, par l’intermédiaire de Carl Friedrich Zelter. Ce dernier, ami de Goethe et directeur de l’Académie de chant de Berlin, avait en effet remarqué les dons précoces du jeune Felix et s’était empressé de le présenter au poète de Weimar. Son école avait pour mission de familiariser les enfants avec les œuvres chorales classiques et de les initier aux règles du contrepoint. Mendelssohn avait mis à profit les leçons du maître dans ses premiers essais de composition musicale. C’est également lors de ces concerts privés que le jeune Mendelssohn avait fait donner les Symphonies pour orchestre à cordes, ayant la chance d’avoir à sa disposition les musiciens de la Chapelle de la Cour de Berlin. Ces concerts qui devaient constituer un terrain d’expérience inestimable, rencontrèrent un tel succès que le jeune artiste fut amené à composer, au cours des trois années, douze symphonies, dont la moitié dans la seule année 1821. La Symphonie n°9 en ut majeur sera achevée le 12 mars 1823. Le Trio du troisième mouvement comporte un thème que le jeune Felix avait recueilli lors d’un voyage en Suisse, d’où le surnom donné à cette symphonie. (Philharmonie de Paris)

https://www.resmusica.com/2022/09/06/felix-mendelssohn-bartholdy-et-ses-voyages-suisses/

Une année avant la composition de la Symphonie pour cordes en ut majeur, Mendelssohn décide de s’illustrer dans l’un des grands genres de l’histoire de la musique, le concerto pour soliste. En l’espace de deux petites années, il compose quatre concertos pour les deux instruments qu’il pratique lui-même en virtuose, le piano et le violon. C’est la présence d’Edouard Rietz qui est à l’origine de la composition du Concerto pour violon en ré mineur. Professeur du jeune Mendelssohn, de sept ans son aîné et comme lui fervent admirateur de Bach, Rietz avait étudié avec Pierre Rode, le grand représentant de l’école française de violon. Ce Concerto nous est parvenu sous la forme de deux versions. Un premier manuscrit, qui comprend deux mouvements, a été donné par la veuve du compositeur à Ferdinand David, le dédicataire du deuxième Concerto pour violon en mi mineur, op 64. En 1951, Yehudi Menuhin en a reçu une copie et s’est chargé de la publier. Le second manuscrit est probablement postérieur. Offert à Clara Schumann, il est maintenant conservé à la Deutsche Staatsbibliotek.

(Philharmonie de Paris)

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