- 12 décembre 2014 , 20h15
- Salle de Musique
FELIX MENDELSSOHN 1809-1847
Ouverture op. 21 « Le Songe d’une nuit d’été »
ANTONIN DVORÁK 1841-1904
Concerto pour piano et orchestre en sol mineur op.33
FELIX MENDELSSOHN
Symphonie n° 3 en la mineur op. 56 « L’Écossaise »
Le programme commence par un des grands miracles de l’histoire de la musique. En effet, Mendelssohn a écrit l’ouverture pour la féerie Shakespearienne à l’âge de 17 ans. Le jeune prodige réussit à illustrer aussi bien le monde de la forêt et de ses elfes, que les diverses aventures des nobles héros et des grossiers personnages, tous présents dans cette merveilleuse comédie du Barde de Stratford. Et quelle maîtrise de l’instrumentation!
Première œuvre de Dvorák dans le style du concerto, le Concerto pour piano en sol mineur est toujours resté à l’ombre des concertos pour violon et violoncelle que le grand pionnier de la musique tchèque écrira ensuite. Composé en 1876 et créé en 1878 à Prague par le pianiste Karel Slavkovský, ce concerto ne repose pas sur une opposition dynamique entre l’instrument soliste et la masse orchestrale, mais se déploie selon une orientation plus symphonique où le piano s’intègre et dirige l’ensemble orchestral plutôt qu’il ne s’y oppose. Traversées de rythmes et d’atmosphères rappelant les Danses slaves, l’œuvre déploie des trésors de beauté. Bien que peu joué, le concerto a été interprété par les plus grands, parmi lesquels Sviatoslav Richter. Francesco Piemontesi a décidé d’enregistrer l’œuvre et apprécie beaucoup de la jouer en concert.
Mendelssohn était un voyageur enthousiaste. Il ramenait toujours des souvenirs de ses pérégrinations, soit sous forme de « cartes postales » et de peintures dessinées par lui-même, soit sous forme de compositions musicales inspirées par les contrées visitées. La Symphonie Ecossaises revêt un caractère totalement différent de celui de sa sœur Italienne, à l’image des contrastes géographiques et climatiques des deux pays. On trouve donc dans cette Troisième Symphonie, dédiée à la Reine Victoria, les paysages sauvages, les brumes, les tempêtes, mais aussi les mythes de l’Ecosse. Les parties agitées du premier mouvement ont sans aucun doute inspiré le « Vaisseau Fantôme » de Wagner. On retrouve la légèreté « féerique » de Mendelssohn dans le Scherzo qui est suivi d’un mouvement lent traversé de moments très dramatiques. Le Finale est intitulé Allegro vivacissimo, indication plutôt rare.