- 6 mars 2015 , 20h15
- Salle Faller
Nouveau programme, pour piano à quatre mains
JOHANNES BRAHMS 1833-1897
Symphonie n°2 en ré majeur op. 73
FRANZ SCHUBERT 1797-1828
Divertissement à la hongroise D 818
Mais pourquoi donc Brahms a-t-il transcrit pratiquement toutes ses œuvres orchestrales et chambristes pour piano à quatre mains ou/et pour deux pianos? Il ne faut pas oublier qu’à son époque, il n’y avait que deux moyens de faire connaissance avec une œuvre musicale: l’écouter en concert ou la jouer soi-même. C’était donc encore l’âge d’or de la «Hausmusik» (musique domestique). On trouvait des transcriptions pour duo, trio, quatuor etc., pour cordes, vents, ensembles mixtes… et, bien sûr, pour piano. Les transcriptions effectuées par Brahms sont destinées à des interprètes de haut niveau. Ce travail présentait des difficultés diaboliques, car Brahms n’était pas seulement un virtuose du clavier, mais un des plus grands orchestrateurs de l’histoire!
Comme Haydn avant lui, Schubert était très sensible aux différentes musiques traditionnelles qui foisonnaient autour de Vienne. Le premier thème du mouvement initial est pourtant du pur Schubert. Ce n’est qu’à partir du deuxième thème que nous entrons dans des sonorités magyares. Le deuxième mouvement est intitulé «Marcia». Le Finale est un Rondo. Le thème principal est une vraie mélodie rurale: Schubert l’a entendue à Zselitz, où il passait l’été 1824, chantée par une servante travaillant dans la cuisine du Comte Esterházy. Avant de la citer dans le Divertissement, Schubert en a fait sa «Ungarische Melodie», D. 817, pour piano à deux mains, inédite avant 1928.
Découvrez le programme détaillé du concert : 2015_03_06_SDM_2014-2015_programme