- 14 décembre 2013 , 20h15
- Salle de Musique
Felix Mendelssohn 1809-1847
Ouverture « Les Hébrides »
Richard Strauss 1864-1949
Concerto pour hautbois et orchestre en ré majeur
Ludwig van Beethoven 1770-1827
Symphonie n° 3 en mi bémol majeur, op. 55
Les nombreux voyages de Mendelssohn ont laissé leurs traces: des lettres, des dessins et des aquarelles, et bien sûr de la musique. Ainsi, Les Hébrides est un bref poème décrivant aussi bien les côtes rugueuses et souvent tempétueuses que les paysages idylliques des îles situées au large de la côte ouest de l’Écosse. L’ouverture fut écrite en 1833.
Dans les dernières années de sa vie, Richard Strauss abandonna son style marqué par des formes de grande envergure et des sonorités orchestrales massives, parfois excessives. Classicisme et transparence caractérisent le Concerto pour hautbois, une de ses dernières œuvres, terminée à Baden (Argovie) en 1945. Sa construction cyclique fait qu’on retrouve certains thèmes dans les trois mouvements. Le Concerto commence par une mélodie d’une grande beauté, qui semble ne jamais vouloir se terminer. Elle est confiée au soliste en dialogue avec l’orchestre. Contrairement aux Métamorphoses, dont l’atmosphère laisse entrevoir les dévastations vécues en Allemagne à cette époque, le Concerto traduit des sentiments plus légers. La difficulté est grande pour le soliste, notamment en matière de souffle, en raison de la longueur des phrases musicales.
La Symphonie « Héroïque » de Beethoven a dû surprendre le public de l’époque. Il s’agit bien d’une création dans le style purement classique mais qui, par ses dimensions et ses contrastes souvent violents, préfigure les grandes œuvres romantiques. Un premier mouvement à couper le souffle – s’ouvrant pourtant sur un simple arpège comme les affectionnait tant Beethoven – est suivi de la célèbre Marche funèbre. Le Scherzo met les cornistes à l’épreuve avec un trio virtuose pour trois cors. Le Finale est un mouvement de variations très élaborées. Beethoven avait eu l’intention de dédicacer l’œuvre à Napoléon Bonaparte ; mais lorsque celui-ci se sacra Empereur en 1804, le compositeur, furieux, déchira la page-titre et dédia la symphonie « à la mémoire d’un grand homme ».