- 25 janvier 2015 , 17h00
- Salle de Musique
LUDWIG VAN BEETHOVEN 1770-1827
Grande Fugue
WOLFGANG AMADEUS MOZART 1756-1791
Concerto n° 1 en sol majeur KV 313
PIERRE BOULEZ (né en 1925)
« Originel » de « … explosante-fixe… », pour flûtes et orchestre
LUDWIG VAN BEETHOVEN
Symphonie n° 4
Concert enregistré par Espace 2
Découvrez le programme détaillé : 2015.01.25_SDM_2014-2015_programme
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Beethoven avait prévu sa Grande Fugue comme Finale du Quatuor op. 130, un défi incroyable pour un ensemble qui avait déjà joué cinq mouvements d’un total d’une demi-heure! Beethoven remplaça donc ce mouvement par une pièce moins monumentale et publia séparément la Fugue – probablement le morceau contrapuntique le plus impressionnant depuis la mort de Bach. La version pour orchestre à cordes rend la sonorité encore plus majestueuse.
Comme les quatuors avec flûte, le premier Concerto de Mozart est une commande de Ferdinand De Jean. L’instrument soliste donne au premier mouvement une couleur particulièrement lumineuse. Dans le mouvement lent, Mozart remplace les deux hautbois de l’orchestre par deux flûtes – qui à l’époque étaient probablement jouées par les mêmes musiciens – changeant ainsi complètement la perspective sonore. Pour le mouvement final, il choisit, comme dans d’autres concerti, la forme du menuet. L’œuvre, la qualité de son inspiration, questionnent une nouvelle fois le présumé désamour de Mozart pour la flûte.
Parti d’un petit canevas publié en 1972 dans la revue britannique Tempo en hommage à Stravinski (un « originel » central formé de sept sons et six « transitoires » périphériques, chapeautés par l’épigraphe : « Afin d’évoquer Igor Stravinski, de conjurer son absence »), « …explosante-fixe… » révèle une exploitation en « prolifération » typique de l’art de Pierre Boulez. Du canevas initial, le compositeur a en effet tiré plusieurs réalisations successives, vouées depuis lors à l’oubli. L’actuelle version de l’œuvre exploite l’Originel – au programme du concert – et les cinquième et septième Transitoires, donnant lieu à trois grands volets instrumentaux reliés entre eux par deux brefs interludes électroniques (Intersticiels 1 et 2). « …explosante fixe… » utilise des moyens électroniques, auxquels « Originel » n’a toutefois pas recours. L’oeuvre a été souvent révisée entre sa création en 1991 et le concert parisien de 1994.
La Quatrième Symphonie, écrite en 1806, donc une vingtaine d’années avant la Grande Fugue, séduit par son charme et son entrain. Elle se trouve « coincée » entre deux monstres sacrés, l’Eroica et la Cinquième. Allez savoir pourquoi, chez Beethoven, les Symphonies impaires sont plus célèbres que les paires… Et pourtant quelle musique, quelle vivacité ! Et quel sentiment de bonheur extrême nous insuffle la conclusion de la Quatrième !
15h30 : Préconcert au Foyer de L’Heure bleue (Entrée libre, durée 30 mn)
Zéphyr, ensemble de flûtes du Conservatoire de musique neuchâtelois, direction artistique Anne-Laure Pantillon
Johann Pachelbel, Canon
Thüring Bräm, Ara (1981/89)
Geghuni Chitchyan, Quintet (1988)
Gerschwin Favorites (arrangement de Roland Kernen)
Composé des élèves avancés des classes de flûte du Conservatoire de musique neuchâtelois, l’ensemble Zéphyr explore le répertoire pour ensemble de flûtes de toutes les époques. L’utilisation de toute la famille d’instruments, du piccolo à la flûte basse, permet d’aborder également des transcriptions d’œuvres orchestrales et apporte une grande variété de couleurs. Préparé par Anne-Laure Pantillon, l’ensemble joue sans chef, développant les qualités d’écoute de ses membres, à la manière d’un ensemble de musique de chambre.