- 4 avril 2014 , 20h15
- L’Heure bleue
Heinrich Isaac 1450-1517
Josquin Desprez 1450-1521
Clément Janequin 1485-1558
Carlo Farina 1600-1639
Tarquinio Merula 1595-1665
Dario Castello 1590-1630
Giovanni Gabrieli 1555-1612
Girolamo Frescobaldi 1583-1643
Gesualdo da Venosa 1566-1613
Biagio Marini 1597-1165
Gioanpietro Del Buono autour de 1641
Matthew Locke env. 1630-1677
Samuel Scheidt 1587-1654
Henry Purcell 1659-1695
La « Mort de la raison » représente la victoire de l’expérience sensorielle dans l’écriture musicale. Les émotions jouent un rôle de plus en plus important, des compositeurs acceptant même d’ignorer certaines règles de la théorie musicale en faveur d’effets dramatiques. Pourtant, les pièces à écriture « sévère » – représentant l’art du contrepoint le plus complexe – et les mélodies populaires ou l’opéra, qui deviendront le divertissement par excellence, continuaient à coexister durant tout le 17e siècle.
Il existe un parallèle entre la musique et la peinture italienne de l’époque : les émotions humaines sont mises en images avec un réalisme souvent brutal, comme dans certains tableaux de Caravaggio. L’extase religieuse se rapproche parfois des sentiments érotiques, à l’image du portrait de sainte Thérèse d’Avila par Bernini.
« La Morte della ragione » présente des compositeurs célèbres, mais aussi des « oubliés » de l’histoire, des maîtres que les chercheurs de musique ancienne continuent à (re)découvrir. Quel plus bel écrin pour cette renaissance que le Théâtre à l’italienne de la Cité horlogère !