Fanny Hensel et Felix Mendelssohn Bartholdy, exemple parfait de l’amour fraternel

Fanny Hensel et Felix Mendelssohn Bartholdy, exemple parfait de l’amour fraternel

Felix dédie sa toute première symphonie à son « Liebste Fenchel! », sa sœur bien-aimée. Il a 14 ans, elle en a 19. La complicité est forte entre les deux. Leur relation est symbiotique.

Fanny sera pour Félix une espèce de guide, d’éclaireuse, en témoigne la très nombreuse correspondance qui les liera toute leur vie. Deux créateurs – Fanny a écrit plus de 400 opus – que tout opposera dans leur destin : Fanny, dans l’ombre, femme et mère, sédentaire et socle de la famille qu’elle fondera, Felix dans la lumière, un homme, voyageur, chef d’orchestre et compositeur qui rencontrera tous les grands de son époque et recevra les louanges de tout le milieu musical et intellectuel de l’Europe du 19e siècle.

Il devient citoyen du monde et ses voyages l’inspirent : c’est ainsi que naissent le Concerto pour piano no. 1 (à Rome),  la Symphonie no. 3 (« Ecossaise »). Fanny est chez elle à Berlin, elle écrit cette magnifique ouverture.

Signalons au passage que l’Orchestre de chambre de Bâle part en voyage initiatique avec Philippe Herreweghe, le pionnier de l’interprétation historiquement informée, avec lequel il interprètera et enregistrera l’intégrale des Symphonies de Mendelssohn !

Nelson Goerner, Orchestre de chambre de Bâle sous la direction de Philippe Herreweghe en concert le 1er décembre

Debussy et La Mer

Le saviez-vous?

La Mer, trois esquisses symphoniques pour orchestre, CD 111

Vous ne savez peut-être pas que j’étais promis à la belle carrière de marin, et que seuls les hasards de l’existence m’ont fait bifurquer. Néanmoins j’ai conservé une passion sincère pour Elle. Vous me direz à cela que l’Océan ne baigne pas précisément les coteaux bourguignons… ! […] Mais j’ai d’innombrables souvenirs ; cela vaut mieux en mon sens, qu’une réalité dont le charme pèse généralement trop lourd sur votre pensée.

Commentaire de Claude Debussy à André Messager, septembre 1903 (Claude Debussy, F. Lesure, éditions Fayard, 2003, p. 245).

Autant que la mer, la peinture a toujours attiré Debussy. Tout petit, il a reçu en cadeau une palette de peintre qu’il a conservée jusqu’à son divorce d’avec Rosalie Texier. Il confie même une fois à ses amis qu’il aurait aimé avoir travaillé la peinture au lieu de la musique. Le mot « esquisses » rappelle l’art pictural. Mais La Mer se rapproche d’une symphonie au langage moderne employé par Debussy. L’orchestre lui offre une palette de timbres dans laquelle il peut puiser à la manière d’un peintre.

Hélène Mercier et Louis Lortie – La Mer

https://www.radioclassique.fr/classique/helene-mercier-et-louis-lortie-devoile-le-premier-volume-de-leur-integrale-de-debussy-a-4-mains-et-2-pianos/

Sergueï Rachmaninov compositeur en exil – Hélène Mercier et Louis Lortie en concert le 7 décembre

Il y a cent ans des centaines de milliers de personnes ont fui la Russie, déchirée par les révolutions et la guerre civile de 1917 à 1923. La plupart d’entre elles ne sont jamais revenues et leur patrie a perdu plusieurs lauréats du prix Nobel, des musiciens de génie et des auteurs talentueux. Ils ont passé leur vie en exil, emplis de nostalgie pour leur patrie. Le pianiste et compositeur russe exilé Sergueï Rachmaninov (1873-1943) est l’un d’entre eux.

Sergueï Rachmaninov a habité longtemps dans la région de Lucerne où il fait construire une maison, un havre de paix, sur les rives du lac des Quatre-Cantons – la Villa Senar, pour Sergueï et Natalia Rachmaninov.

A l’automne de 1930, Sergueï et son épouse posent leurs valises dans cette résidence d’été dont ils rêvaient depuis longtemps. A 57 ans, Rachmaninov inaugure la période la plus douce de sa vie. Dix années d’harmonie au cours desquelles il va pouvoir panser les blessures de son exil douloureux lors de la révolution russe de 1917 et apaiser la mélancolie qui le hante depuis longtemps.

Sergueï Rachmaninov se produit pour la dernière fois en Europe en 1939. Au moment où la France se mobilise, Rachmaninov passe par Paris, puis embarque pour l’Amérique où il meurt quatre ans plus tard à l’âge de 70 ans, sans avoir eu le temps de revenir à Senar.

https://www.letemps.ch/culture/paradis-suisse-serguei-rachmaninov

https://www.rts.ch/info/culture/musiques/11484557-la-villa-senar-havre-de-paix-de-serguei-rachmaninoff-en-suisse.html

Hélène Mercier et Louis Lortie ont enregistré un album consacré à Rachmaninov chez Chandos. Ils donneront un concert unique dans l’acoustique exceptionnelle de la Salle de musique le 7 décembre.

Sandrine Piau et l’Orchestre Victor Hugo – une playliste

En concert le 24 novembre 2022!

Poètes fantastiques Hommes des utopies, rêveurs sacrés, ou mondes enfermés dans des hommes  ?

C’est ainsi que Victor Hugo désigne les poètes, artistes de plume et d’encre qui savent manier les mots, ces « passants mystérieux de l’âme ». Avec en conclusion la Symphonie Fantastique, épisode de la vie d’un artiste – qui semble illustrer cette citation de Victor Hugo : « quand le poète peint l’enfer, il peint sa vie » – cette soirée rend hommage à quelques grands poètes français, qu’ils soient encensés ou maudits, engagés ou défenseurs de l’art pour l’art, autour de textes évoquant leur spleen, leurs rêves d’exotisme, l’amour, la beauté ou la mélancolie.

Ce programme fera l’objet d’un nouvel enregistrement avec Sandrine Piau, après le succès de l’album « Clair Obscur ».

Alexandre Kantorow à la Salle de musique – sujet RTS 19h30 à revoir

Cette semaine la Société de Musique a eu le très grand plaisir d’accompagner un peu Alexandre Kantorow qui enregistrait son nouvel album à la Salle de musique, ‘notre’ si bel écrin depuis plus d’un demi-siècle. On peut entendre Alexandre Kantorow au piano de Claudio Arrau/de la Société de musique. Merci beaucoup à Alexandre et merci à RTS TV actu pour ce bon moment.

Diffusé hier soir: 

En concert à la Salle de musique le 30 mars 2023.
L’album sortira au printemps 2023.

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